Réussir dans les environnements hybrides : les idées d’Adam Grant, psychologue organisationnel

Les études montrent clairement que la plupart des employés souhaitent adopter d’une approche hybride qui leur donne la liberté de travailler à la fois à domicile et au bureau. Toutefois, cette situation peut s’avérer difficile pour les organisations et les responsables peu habitués à gérer des salariés hors site.

Adam a parlé de l’importance de faire confiance à ses salariés pour travailler efficacement et être performants, mais aussi de la nécessité d’adopter une approche « macro » en matière de gestion.

« Ces employés très talentueux veulent avoir la possibilité de travailler de n’importe où et de fournir des prestations sans avoir à subir les pressions d’un responsable. Ce qu’ils recherchent, c’est une gestion « macro », où quelqu’un les aide à avoir une vue d’ensemble, clarifie la mission et explique pourquoi ils sont importants. Selon cette approche, les rôles de chacun sont plus clairs, de sorte qu’il est possible d’établir un lien entre son travail individuel et les objectifs collectifs. » 

Les organisations s’inquiètent souvent de savoir si les salariés en télétravail seront en mesure de communiquer et de collaborer avec leurs collègues à distance. Adam lui-même a exprimé ce sentiment lorsqu’il a commencé à enseigner virtuellement. Cependant, il a découvert qu’en utilisant plusieurs canaux de communication, il pouvait donner à chacun une chance de participer.

« J’ai trouvé que les heures de bureau virtuelles étaient plus productives que les heures de bureau en personne, car les étudiants pouvaient facilement se présenter pour une rencontre de 10 ou 15 minutes. Et pendant plus de 15 ans d’enseignement, j’ai interrogé une personne au hasard qui avait la main en l’air. Aujourd’hui, grâce à la fenêtre de chat, je peux voir qui a une question intéressante ou un point pertinent dans un débat, et chorégraphier une conversation où les participants s’appuient les uns sur les autres, où ils se défient les uns les autres, et où ils me poussent à réfléchir davantage. »

En cette période de changements rapides, réfléchir à nos progrès pour déterminer les domaines susceptibles d’être améliorés et rester sur la bonne voie est essentiel pour progresser. Lorsque j’ai demandé à Adam comment il réfléchissait à sa vie, il a donné une réponse surprenante.

« En écrivant Think Again, je me suis rendu compte que j’avais besoin de temps pour repenser  ; du temps pour désapprendre, et pas seulement pour apprendre. J’ai une autre heure par semaine qui est consacrée au désapprentissage, où je passe en revue certains de mes anciens travaux avec un regard neuf. Mon objectif est de trouver les hypothèses que j’ai formulées et pour lesquelles je me suis trompé, ou pour lesquelles le monde a changé et qui ne sont plus valables. Je me tourne également vers mes critiques et leur demande : « Quel est le point que je devrais repenser ? » Et de cette façon, je peux repérer les failles que je dois corriger avant qu’il ne soit trop tard. » 

Gérer toutes les transitions et tous les défis qui sont apparus à la suite de la pandémie n’a été facile pour personne, surtout avec tout le stress personnel associé à la pandémie elle-même. Pour savoir comment gérer ce stress et le télétravail, Adam a contacté un de ses amis, l’astronaute Scott Kelly. 

« C’est l’astronaute qui a établi le record américain de 340 jours d’affilée dans l’espace, et celui qui a vécu dans une station spatiale pendant un an. Personne ne sait mieux que lui comment composer avec le télétravail », a déclaré Adam. 

Adam a rappelé comment Scott a reconnu l’immense défi que représentait le fait de devoir affronter la nature imprévisible et stressante de l’espace pendant si longtemps, et qu’il devait se préparer différemment pour le relever. 

« Scott a expliqué : « Au lieu de me concentrer uniquement sur ma mission pour la NASA, je me suis fixé comme objectif d’avoir la même énergie et le même enthousiasme que lorsque je suis parti. Je savais que ce serait un travail difficile, et tout ce que je pouvais faire, c’était de gérer mon état mental. » Ce voyage mental dans le temps, cette projection accélérée de l’avenir, vous donne l’impression que ce dernier est plus réel, presque comme si on pouvait le toucher et le goûter. De cette manière, vous pouvez également travailler à rebours et définir ce que vous pouvez faire au quotidien pour rester enthousiaste. »

Nous sommes très reconnaissants qu’Adam ait pu se joindre à nous pendant le sommet sur la croissance et pour tous les enseignements dont il nous a fait part. Pour moi, ça a été une véritable révélation, qui m’a fait prendre conscience de la nécessité de nous arrêter et de réfléchir, ici chez Zoom, à la manière dont nous communiquons avec nos employés, à la manière dont nous pouvons utiliser la plateforme Zoom pour démocratiser les conversations d’entreprise et à la manière dont je dois mettre en place mon propre « réseau de défis » pour actualiser constamment mes idées. Dans le cadre de l’événement, nous avons fait don à notre organisation d’un abonnement annuel à Master Class, et j’ai l’intention d’utiliser pleinement le mien, car je suis convaincu des bienfaits de ce que je connais déjà, et je m’engage à apprendre continuellement.

Pour en savoir plus sur le travail hybride et sur la façon dont vous pouvez adapter vos opérations, veuillez consulter notre page sur le travail hybride.