Le revenu annuel moyen en ville est de 60 814 €, contre 51 648 € à la campagne. Combler cet écart fait depuis longtemps partie des priorités de la politique publique irlandaise. Parmi les offres publiées par l’agence FRS Recruitment ces 12 derniers mois donnant la possibilité de télétravailler, 41 % provenaient de Dublin, et 22 % émanaient d’employeurs basés à Cork, Limerick et Galway, les autres plus grandes villes d’Irlande. Cela représente une part importante de l’augmentation des propositions de télétravail, et indique que les employeurs reconnaissent les nombreux avantages que peuvent leur offrir cette flexibilité en termes d’attractivité et de fidélisation des talents dont ils ont besoin pour se développer et prospérer. Par exemple, en proposant un mode de travail plus flexible ne requérant pas la présence quotidienne des travailleurs sur place, les employeurs peuvent toucher un vivier de talents plus vaste, moins limité par la proximité avec un bureau en ville, avec au final un plus grand choix de candidats.
Alors que le télétravail continue de se développer en Irlande, ce sont les communautés rurales et locales qui devraient tirer leur épingle du jeu. D’après notre rapport, à mesure que davantage de travailleurs quittent les centres-villes bondés pour retourner en province, là où ils ont grandi et où ils peuvent se permettre de devenir propriétaires, ils apportent leur pouvoir d’achat avec eux, lequel profite à la localité et permet d’inverser la fuite des cerveaux qui a frappé les zones rurales irlandaises. Ce phénomène pourrait bien combler les disparités de revenus traditionnelles entre les campagnes et les villes.